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Plus de 120 médias et personnalités du paysage médiatique africain ont signé une tribune, ce vendredi 13 mars 2020 dans laquelle ils exigent la libération du journaliste béninois, Ignace Sossou. Notre confrère croupit en prison depuis 84 jours, pour avoir simplement relayé des propos du procureur de la république du Bénin que ce dernier n’assume visiblement pas.

La place d’un journaliste est pas en prison. Cette phrase pourrait résumer la tribune publiée sous le lead de Reporter Sans Frontières et signée par une centaine de personnes mobilisées aux côtés d’Ignace Sossou. En effet, les preuves, notamment sonore du travail irréprochable du confrère embastillé « pour harcèlement par le biais de moyens de communication électronique » ont fait le tour de la grande toile. Qu’attendent donc les autorités béninoises pour libérer Ignace?

Ignace Sossou, faut-il le rappeler, avait rapporté en trois tweet des propos du procureur procureur de la République auprès du tribunal de première instance de Cotonou qui s’était exprimé, le 18 décembre 2019, lors d’un atelier organisé par l’agence française de développement médias (CFI) sur les fausses nouvelles. Le procureur avait entre autres dit que « le code du numérique est comme une arme braquée sur la tempe des journalistes » avait le tout puissant procureur Mario Mètouno. Ignace a été jugé et condamné six jours après. Le procureur avait raison.


Cette affaire, continue de faire couler beaucoup d’encre et salive, notamment par rapport au rôle central que Canal France International (CFI) a joué dans la mise au cachot du journaliste Ignace Sossou. En effet, sa direction Afrique s’était fendue d’une lettre lapidaire envoyée au ministère de la justice du Bénin et dans laquelle elle traite notre confrère de journaliste   » peu scrupuleux ». Ensuite CFI a tenté de justifier sa position, avant de se rétracter dans une déclaration datée du 8 janvier et a fini par remercier les deux responsable de sa direction Afrique.

Si la condamnation du confrère Ignace Sossou a suscité une forte mobilisation à travers le monde, s’est également parce que c’est un précédent dangereux qui peut donner des idées à des régimes autoritaires. Sur le continent,  plusieurs lois qui réglementent les médias et le numérique ont été qualifiés de liberticides. Il faut certes réglementer, mais pas entraver la liberté d’informer et d’expression qui sont des droits fondamentaux.

>> Télécharger la tribune 

 

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