Félix Tshisekedi, après l'annonce de sa victoire, à Kinshasa, le 10 janvier 2019. © REUTERS/Olivia Acland
Félix Tshisekedi, après l'annonce de sa victoire, à Kinshasa, le 10 janvier 2019. © REUTERS/Olivia Acland
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L’information est tombée ce jeudi 10 janvier 2019 à 3h du matin. L’opposant Felix Tshisekedi  est donné vainqueur de la présidentielle qui s’est tenu le 30 décembre dernier. Les résultats données par la commission électorale ont été immédiatement contestés par l’autre opposant en lice Martin Fayulu. Il est arrivé 2e.  Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du pouvoir ferme la marche avec sa 3e place.


Il s’agit de l’événement du jour sur le continent. Le fils de l’opposant historique Etienne Tshisekedi  est élu Président du RDC. Mais les résultats provisoires ne semblent pas convenir à tout le monde. En effet, Martin Fayulu a dénoncé un putsch électoral et accusé le camp de Tshisekedi  d’être de connivence avec le PRDR (parti de Kabila). Les deux auraient conclu des accords secrets.

Face à ces accusations, la coalition de Vital Kamerheet de Felix Tshisekedi reste évasive dans ses réponses. Elle ne nie pas avoir rencontré le parti au pouvoir. Ceci dit tout le monde attendait de plein l’intervention de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) qui a déployé 40 000 observateurs. « De l’analyse des éléments observés par cette mission, nous constatons que les résultats de l’élection présidentielle tel que publiés par la CENI ne correspondent pas aux données collectées par notre mission d’observation à partir des bureaux de vote et de dépouillement », indique la CENCO.

La France met en cause

Comme dit plus haut, l’élection congolaise ne laisse indifférent personne. Et la France ne fait pas exception. Mieux, le ministre des affaires étrangères Français Jean-Yves LE DRIAN soulignait soulignait ceci: »il semble que, Monsieur Tshisekedi déclaré vainqueur, les résultats proclamés ne soient pas conformes aux résultats qu’on a pu constater ici ou là. La CENCO a fait des vérifications et a annoncé des résultats qui étaient totalement différents ». Il ajoutera attendre « des clarifications ».

Lambert Mende riposte

Il n’en fallait pas plus pour faire sortir Lambert Mende. Le ministre de la communication « réprouve totalement le fait qu’un dignitaire étranger se permette de tels propos ». Sur les ondes de RFI, il poursuit « c’est un cas type d’interférence que nous récusons formellement au niveau du Front commun pour le Congo, même si cela aurait pu être fait en notre faveur. Nous n’acceptons pas d’interférence extérieure. Nous n’avons pas fait des sacrifices pour financer ces élections tous seuls pour pouvoir les supporter. Je pense que c’est très présomptueux de sa part. Le Congo ne fait pas partie de la France ».

Provisoire

On peut ainsi dire que l’élection continuera encore de couler encre et salive. En ce qui concerne les deux candidats malheureux, ils ont un seul recours légal : la cour constitutionnelle. Elle seule est en mesure confirmer et d’invalider les résultats provisoires. Rappelons que par rapport aux résultats, Félix Tshisekedi obtient 38,57% des voix, Martin Fayulu Madidi le talonne avec ses 34,83% et d’Emmanuel Shadary récolte 23,84%. Le taux de participation quand à lui est estimé à 47%, par la CENI.

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