A l’aube de la fin de la campagne référendaire, les partisans du « OUI » mettent les bouchées doubles. Parmi la pléthore d’initiatives favorables aux réformes constitutionnelles, les banques figurent en bonne place. Quasiment toutes affichent « fièrement » l’effigie du Président de la République avec la mention « Nous votons OUI au référendum ».
Les élections se suivent et se ressemblent. Cette campagne référendaire, n’échappe pas aux différents compris et dérives habituelles. Tout est bon, pour promouvoir le « OUI ». C’est du moins, la lecture que nous faisons après plus de dix jours de campagne. Après les différents démembrements de l’administration mauritanienne, c’est autour des banques de s’y mettre.
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De la Banque pour le Commerce et l’Industrie (BCI), à la Banque Mauritanienne pour le Commerce International (BMCI) en passant par la Banque des Financement Islamiques (BFI), tous « votent OUI ». Cette multitude de banderoles géantes, visibles sur les façades d’institutions financières, fait tiquer un passant. Immobile devant la BCI, il s’exclame « ceci me rappelle drôlement la banderole de la fédération des acteurs de la pêche et du « vote des poissons ».
Comme lui, beaucoup s’interrogent sur le rôle que joue les institutions financières, dans cette campagne, au delà d’allouer éventuellement des fonds. Une question se pose cependant. Les banques ont elles reçu une injonction? Ou est ce des initiatives spontanées? Ces questions restent posées.
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Pendant ce temps, les partisans du non et les boycottistes peinent à avoir de la visibilité. Mâtés à coup de matraques de gaz lacrymogène, ils font leur campagne en parallèle. A trois jours du scrutin, les carottes semblent déjà cuites.
La Mauritanie faut-il le rappeler, connaîtra un énième lifting de la constitution, le 5 août 2017. Les populations inscrites sur les listes électorales, sont appelées à voter OUI ou NON aux reformes constitutionnels, portées par le Chef de l’Etat. Elles devront se prononcer sur le changement du drapeau, la suppression du Sénat entre autres…