Le 31e sommet de l’Union Africaine s’est ouvert ce dimanche 1er juin 2018, à Nouakchott. Les chefs d’Etat d’Afrique et délégations étrangères sont réunis sous le signe de la lutte contre la corruption. Soulignons tout de même que ce rencontre intervient deux jours après l’attentat contre le siège de la force conjointe du G5 Sahel à Sevaré, au centre du Mali. La question sécuritaire sera au coeur des débats.
Au micro de RFI, le Président de la commission de l’UA a indiqué que l’Afrique « perd 50 milliards de dollars par an du fait des flux illicites ». Trouver le moyen de vaincre la corruption à Nouakchott, voilà le but affiché des dirigeants africains. Notons que les pays africains, sont des mauvais élèves du classement de Transparency International. Et la Mauritanie fait partie de ces pays ou le détournement de deniers publics, opacité dans la transmission de marchés et corruption sont monnaie courante.
Le sommet de Nouakchott sera t-il l’occasion pour l’affirmation d’une réelle volonté des Chefs d’Etats africains pour mettre fin à la corruption? Les jours et semaines à venir nous le diront certainement.
Sécurité
Soulignons par ailleurs que la lutte contre le terrorisme est le dossier qui cristallise l’attention. Non seulement il était au menu, mais il l’est encore plus depuis l’attentat contre la force barkane à Gao, ce dimanche 1er juin 2018 et celui contre le quartier général de la force conjointe du G5 Sahel à Sevaré, au Mali. Cette attaque revendiquée avec le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans, a fait trois morts. Il faut dire que le G5 Sahel peine encore à prendre son envol. Son secrétaire permanent et ses soutiens (la France) continuent de plaider pour un mandat onusien plus robuste.
Financement
Notons enfin que ce sommet sera l’occasion pour le Président de l’UA Paul Kagame de défendre ses reformes. C’est notamment le cas de la mise en oeuvre de la taxe 0,2% sur certains produits d’importation, pour contribuer au budget de l’Union Africaine. Kagame et Feki épingleront au passage les mauvais payeurs. Ils sont nombreux. L’organisation continentale a toujours été dédiée pour sa dépendance économique qui dépend en majorité de fonds extérieurs. Cette dépendance économique a été longtemps décrié.