Le gouvernement a adopté un projet de décret portant création, organisation et fonctionnement d’un établissement public de « Gestion des Biens Gelés, Saisis et Confisqués et du Recouvrement des Avoirs Criminels ». Ce, au moment où le pays connait une situation politico-judiciaire inédite. En effet, Ould Boumattou, ses entreprises et d’autres personnalités sont poursuivis dans le cadre d’une affaire de corruption….
Selon le texte du communiqué du conseil des ministres du jeudi 14 septembre 2017, l’établissement public à caractère administratif « sera chargé de la gestion des biens gelés et saisis conformément au corpus juridique national relatif à la lutte contre la criminalité économique et financière ».
Et…
Toujours selon le texte du communiqué , l’office qui verra le jour aura également pour mission « de prendre les dispositions utiles pour éviter la dépréciation de ces biens en attendant l’issue de la procédure qui en détermine la confiscation définitive ou la restitution à leurs propriétaires ».
La messe est dite
Etant donné que c’est un projet décret qui a été adopté, les choses risques d’aller très vite. En deux temps, trois mouvements, « l’établissement verra le jour et va faire mal ». C’est le sentiment d’un observateur de la scène politique, que c’est suite logiques des affaires dits « grands crimes transfrontaliers, Affaire Ghadda, Affaire Boumatou ». Cette analyse est partagée par bon nombre d’internautes.
Ould Bouamatou
Rappelons tout de même que l’homme d’affaires Ould Bouamatou est sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis 1er septembre 2017. Il est soupçonné d’avoir corrompu des sénateurs, journalistes et syndicalistes, avec un montant équivalent ou supérieur à 200 millions d’ouguiyas. Outre lui, ses entreprises sont également dans le collimateur.
Ould Abdel Aziz
A plusieurs reprises, le président de la République a fait preuve de fermeté et détermination. D’autres diront que c’est de l’entêtement. Le référendum organisé au forceps, et ce projet de décret, confirment bien que le gouvernement ne compte pas accorder de repris à son « ennemi public numéro un » en exil au Maroc.