Le Président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz a amnistié neuf prisonniers de droit commun, ce vendredi 23 juin 2017. L’information est rapportée par l’agence officielle d’informations, qui cite un décret présidentiel datant de ce jour.
Cette année comme les années précédentes, « la tradition » est respectée. La présidence de la République a remis en liberté des détenus, la veille de la fête. Une amnistie générale. Cette fois, il s’agit de l’Aid El Fitr. Neuf détenus, c’est nettement moins que les 36 amnistiés lors du dernier Aid El Adha.
Oui…mais
Notons que les faits qui les avaient conduit en prison n’ont pas été révélés. C’est également l’opacité sur le nombre d’années qu’ils ont passées en prison. Ce pouvoir de grâce, les différents chefs d’Etat en ont fait usage. Bon ou mauvais, c’est selon.
Toujours est il qu’il remet en quelque sorte en question, les décisions du pouvoir judiciaire. Qui a droit à cette grâce présidentielle? Pourquoi? Ce sont autant de questions qui mériteraient des réponses inscrites noir sur blanc.
Légal !
Pour rappel, le droit de grâce est l’une des manifestations du pouvoir du Président de la République. Ce pouvoir trouve sa force et légalité dans l’article 37 de la Constitution qui stipule que « le Président de la République dispose du droit de grâce et du droit de remise ou de commutation de peine », lit-on au niveau du chapitre II de la constitution.
La Présidence de la République communique:
Par décret en date de ce jour, et sur rapport du ministre de la justice, une amnistie générale est accordée au profit de neuf (09) prisonniers de droit commun.