En Mauritanie, l’opposition s’apprête à marcher contre le référendum du 05 Août prochain. L’opposition dite radicale, réunie au sein du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU) entend sensibiliser ses militants et sympathisants pour le boycott du scrutin. De son côté, la police quadrille la capitale, Nouakchott.

« Tous contre le référendum anti-constitutionnel », c’est le slogan brandi par l’opposition pour marquer le début de sa « campagne de boycott ». Selon les informations distillées à la presse, les marcheurs auront ce samedi 15 juillet, trois points de départ. Il s’agit de : la polyclinique, Marché Ousmane et Marché Lekbeid. Il se croiseront au carrefour Madrid pour faire cap vers la place Ibn Abass.
Ainsi donc, l’opposition dite radicale descend sur le terrain pour matérialiser sa promesse de contre carrer, l’agenda du Président de la République. Mais les militants et sympathisants du FNDU qui comptent battre le macadam dans les rues de Nouakchott, devront faire face à un imposant dispositif sécuritaire.
En effet, il a été constatée une forte mobilisation des forces de l’ordre dans les artères de la ville. habituellement, les marcheurs de l’opposition sont accueillis à coups de matraques et de jets de gaz lacrymogènes. En sera t-il de même ce soir? Nous le saurons bien assez tôt.
Pour rappel, le Président de la République a décidé un énième lifting de la constitution, en mars. Le collège électoral est convoqué le 5 août prochain. Le texte intégral de la réforme reste inaccessible. L’on sait cependant que la suppression du sénat et le changement du drapeau national figurent en bonne place.
Notons au passage que la plupart des partis d’oppositions qui marchent ce soir, ont boycotté tous les scrutins sous la présidence azizienne. Autrement dit, ils sont absent de l’hémicycle et mairies. Seul Tewassoul fait exception. Le parti d’obédience islamiste avait lâché ses compagnons boycottistes au dernier moment pour participer à municipales et législatives de 2013.