Le coup d’envoi de la quatrième édition du festival Leyali El Medh a été donné vendredi soir. Les locaux du parc biodiversité ont accueilli une conférence-débat sur l’historique et la signification du medh (louanges). Un accent particulier a été mis sur la pratique du medh dans la wilaya d’Inchiri.
Cinq jours durant, Nouakchott vivra au rythme du festival Leyali El Medh. L’événement annuel, qui conjugue culture et religion, se déroula au village biodiversité du 11 au 15 juin courant. Au programme, cinq soirées de medh. Le medh, ce sont des chants religieux à la gloire du prophète Mohamed (PSL).
Hommage à Brour
A l’occasion de cette quatrième édition, les organisateurs du festival comptent rendre un vibrant hommage à Brour. Feu Brour est un célèbre meddah (chanteur de louanges) originaire de la région d’Atar.
Tolérance
Revenant sur les objectifs du festival, Mohamed Ali Bilal a estimé que le medh « est tout un pan du patrimoine culturel en voie de disparition ». Il ajoutera que ce rendez-vous désormais annuel vise à promouvoir la culture de la tolérance et « rendre hommage à celles et ceux qui se sont battus pour préserver ce patrimoine de musique spirituelle ».

Le medh, faut-il le rappeler, est un genre musical très répandu en Mauritanie. La communauté haratine en a le monopole. Les organisateurs du festival l’expliquent par le fait que le medh était le « moyen par lequel les anciens esclaves exprimaient leurs souffrances » en implorant Allah de les alléger.
Soulignons en outre que ce festival n’est organisé que pendant le mois du ramadan. Cette année, le festival battra son plein entre le 16e et 20e jour du mois sacré.