LeReflet | Le projet de loi d’orientation de l’éducation nationale, a été approuvé, jeudi 14 juillet, en conseil des ministres. Auparavant, le texte avait suscité débats, notamment par rapport à la représentativité des langues. D’ailleurs, l’organisation pour l’officialisation des langues nationales appelle à manifester, dimanche 24 juillet devant l’assemblée nationale. Il est attendu que le projet de loi, soit adopté en ce séance plénière, dimanche.
Jeudi, plusieurs points ont été exposés au cours de la conférence de presse du gouvernement. Le texte revoit en profondeur le système éducatif, et prévoit une phase transitoire de deux ans (2024 – 2026) avant l’application définitive de la réforme.
La nouvelle réforme conserve l’aspect obligatoire de l’enseignement du primaire au collège. Pour ce qui est du lycée, un tronc commun sera introduit la première année, tandis les deux dernières seront spécialisées en sciences humaines, sciences et techniques.
S’agissant des écoles, le texte réserve la direction des écoles privées, aux nationaux. Même si l’école appartient à un étranger, il ne pourra pas en être le directeur. Sur la toile, l’on s’émeut de cette décision car de nombreuses écoles « réputées être de qualité » sont dirigés par de non mauritaniens.
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Par ailleurs, l’élément majeur de cette réforme, demeure la place des langues dans le système éducatif national. C’est le sujet qui divise. L’arabe occupera une place prépondérante et est enseignée à tous les niveaux, a déclaré le porte-parole du gouvernement, M. Mohamed Malainine Ould Eyih , en tant que langue de communication et d’enseignement.
Le français sera introduit à partir de la deuxième année du fondamental et continuera d’exister en tant que langue de communication et d’enseignement de certaines matières, avait souligné le porte-parole.
Il a assuré que les élèves pourraient poursuivre leurs études supérieures, en français, en arabe ou en anglais au choix. Mais la pomme discorde est à situer au niveau de l’enseignement des langues nationales. Elles seront enseignées dès la maternelle, mais le choix de la langue se fera en fonction de certains critères sociodémographiques.
Du côté des organisations réunies au sein d’OLAN, elles estiment que ce serait « une abomination pour les générations futures » si le projet de loi est voté dans sa forme actuelle. D’où son appel à la mobilisation, dimanche 24 juillet devant l’assemblée nationale.
En Mauritanie, toutes les réformes du système éducatif se sont heurtées à l’épineuse question des langues. La dernière en date ne fait pas exception.